Le vice-président du Ghana, le Dr Mahamudu Bawumia, qui se présente aux élections nationales du 7 décembre 2024, a récemment proposé que l’Afrique adopte l’argent mobile interopérable comme monnaie commune du continent. M. Bawumia, qui s’est exprimé lors du symposium sur l’interopérabilité de l’Africa Prosperity Network (APN) à Accra, au Ghana, le vendredi 5 juillet 2024, estime que cela pourrait changer la donne dans le commerce intra-africain, qui n’a guère progressé malgré la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). La conférence avait pour thème : « Développer l’interopérabilité – Utiliser l’argent mobile pour acheter et vendre en Afrique ».
« Les paiements et les relations commerciales sont actuellement entravés par des systèmes de règlement inadéquats, qui entraînent des coûts élevés, un accès limité, des vitesses de traitement lentes et un manque de transparence », a déclaré M. Bawumia, cité par Graphic.com.gh, le site web du journal public ghanéen Daily Graphic, en soulignant l’importance de développer des systèmes de paiement nationaux efficaces, tels que des systèmes de règlement brut en temps réel et des commutateurs nationaux, tout en se concentrant également sur l’interopérabilité transfrontalière.
« Le Ghana a été le premier pays du continent à introduire l’interopérabilité de l’argent mobile, non seulement entre les opérateurs de télécommunications, mais aussi entre les opérateurs de télécommunications et les banques », s’est vanté le vice-président ghanéen, tout en soulignant le coup de pouce significatif donné à l’inclusion financière dans le pays d’Afrique de l’Ouest.
« Rendre l’argent mobile interopérable à travers les frontières permettrait à nos citoyens de commercer en toute transparence », a-t-il déclaré, reconnaissant les difficultés que la zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest, par exemple, doit surmonter en raison de problèmes de convergence macroéconomique, dans sa quête d’adoption d’une monnaie commune, l’Eco. « Sans volonté politique, il est peu probable que l’on y parvienne. Il faut beaucoup d’efforts pour rassembler les parties prenantes sur une plateforme commune », a-t-il déclaré.
M. Bawumia a proposé que le Ghana et le Nigeria constituent le noyau de l’idée de monnaie commune momo.
« Le Ghana et le Nigeria, par exemple, peuvent commencer par assurer l’interopérabilité de l’argent mobile entre leurs pays. Nous ne devrions pas attendre l’ensemble du continent », a-t-il ajouté : « Si nous sommes sérieux, nous pouvons y arriver. Concentrons-nous sur le développement de l’argent mobile au niveau continental et aidons l’Afrique à prospérer. »
Ajoutant sa voix à l’appel du Dr Bawumia, le président exécutif et fondateur de l’Africa Prosperity Network, M. Gabby Asare Otchere-Darko, a fait remarquer que « l’argent mobile a transformé la façon dont les affaires sont menées à travers l’Afrique » : « L’argent mobile a transformé la façon dont les affaires sont menées à travers l’Afrique » : « En 2021, 50 % des adultes en Afrique subsaharienne ont effectué ou reçu un paiement numérique, contre 34 % en 2017. En 2023, plus de 500 millions de consommateurs s’étaient inscrits à l’argent mobile, la valeur des transactions passant de 337 milliards de dollars en 2018 à 1,2 billion de dollars en 2022. »
« Imaginez un jeune tailleur ghanéen dont les vêtements sur Instagram peuvent être achetés par des consommateurs au Zimbabwe en utilisant des dollars zimbabwéens à partir de leur portefeuille mobile Econet, le paiement étant reçu en cedis. La technologie existe ; ce qu’il faut, c’est la volonté de la mettre en œuvre », a expliqué M. Otchere-Darko.
Commerce intra-africain
Le commerce intra-africain a connu des développements et des défis notables, notamment avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), qui a débuté en janvier 2021. L’AfCFTA vise à créer un marché africain unique et à renforcer les échanges en supprimant les droits de douane sur 90 % des marchandises, en libéralisant les services et en s’attaquant à diverses barrières non tarifaires. Cette initiative pourrait potentiellement accroître le commerce intra-africain de 15 à 25 % d’ici 2040, ce qui se traduirait par une augmentation de 50 à 70 milliards de dollars (Brookings).
Malgré ces efforts, le commerce intra-africain reste relativement faible par rapport à d’autres régions, selon Brookings. Les exportations intra-africaines représentaient environ 17,89 % du total des exportations africaines en 2022, contre 18,22 % en 2021. Ce chiffre est nettement inférieur aux niveaux des échanges intrarégionaux en Europe (69 %) et en Asie (59 %) (Commission économique des Nations unies pour l’Afrique) (Brookings). L’un des principaux avantages de l’AfCFTA est son potentiel à stimuler les échanges de produits manufacturés et transformés au sein du continent, qui représentent actuellement une plus grande proportion des exportations intra-africaines par rapport à celles qui quittent le continent.
Des défis subsistent, tels que des infrastructures inadéquates, des procédures douanières complexes et un accès limité au financement, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME) (Business News Africa). En outre, le développement des infrastructures a été mitigé, avec des progrès dans le domaine des routes et des TIC, mais moins dans celui du transport ferroviaire et des infrastructures énergétiques (Commission économique des Nations unies pour l’Afrique).
L’AfCFTA offre également un potentiel important pour le commerce agricole. D’ici à 2040, elle devrait permettre d’accroître le commerce intra-africain de produits agricoles de 20 à 30 %, au profit de secteurs tels que le sucre, les légumes, les fruits, les noix, les boissons et les produits laitiers (Brookings).
Dans l’ensemble, bien qu’il y ait des défis considérables, l’AfCFTA est considéré comme une initiative transformatrice qui peut améliorer de manière significative le commerce intra-africain et stimuler la croissance économique à travers le continent. La réalisation de son plein potentiel nécessitera des efforts concertés pour améliorer les infrastructures, rationaliser les processus commerciaux et soutenir les PME (Brookings) (Business News Africa).
L’assouplissement des paiements transfrontaliers et transnationaux est l’un des moyens de rationaliser les processus commerciaux afin de faciliter le commerce intracontinental. L’utilisation de monnaies différentes par les blocs économiques régionaux ou leurs pays constitue un défi majeur pour le commerce intra-africain. La nécessité d’une monnaie commune régionale, transrégionale ou continentale s’impose donc.
Le voyage de l’Afrique vers une monnaie commune
La quête d’une monnaie commune en Afrique a une longue histoire, marquée par diverses initiatives régionales et des défis importants.
Premières initiatives et efforts régionaux
Discussions initiales et organisations régionales (1960-1990)
L’idée d’une monnaie commune en Afrique a fait son chemin après la création de communautés économiques régionales telles que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en 1975 et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en 1980. Ces organisations visaient à renforcer l’intégration économique et la coopération entre les États membres.
Traité d’Abuja de 1991
Le traité d’Abuja de 1991, qui a jeté les bases de la Communauté économique africaine (CEA), proposait la création d’une monnaie commune comme objectif à long terme. Ce traité soulignait la nécessité d’une intégration économique régionale comme précurseur de l’unité continentale.
1999 Déclaration de Syrte
La déclaration de Syrte de 1999 de l’Union africaine (UA) a accéléré le calendrier de mise en place des institutions africaines, y compris une banque centrale et une monnaie commune. Cette déclaration soulignait la volonté de contrer la fragmentation économique et de renforcer l’intégration régionale, inspirée en partie par le lancement réussi de l’euro (Brookings).
Projets régionaux spécifiques en matière de monnaie
Franc CFA Zone
Le franc CFA, utilisé dans 14 pays, principalement en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, est l’un des exemples les plus notables de monnaie régionale. Lié à l’euro, il a permis une relative stabilité monétaire, mais a également été critiqué pour être une relique de l’influence coloniale et limiter l’autonomie économique (Brookings).
Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO) et l’Eco
La CEDEAO travaille à l’élaboration d’une monnaie commune appelée « Eco » pour ses 15 États membres. Initialement prévu pour 2020, le lancement a été retardé à plusieurs reprises en raison de difficultés à atteindre la convergence macroéconomique et de l’impact de la pandémie de COVID-19. L’Eco vise à simplifier les politiques commerciales et économiques en Afrique de l’Ouest, mais des obstacles importants subsistent, notamment les disparités économiques et les résistances politiques (Brookings).
Sheafra d’Afrique de l’Est (SHEAFRA)
La Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) a également fait des progrès vers une monnaie commune avec le projet de Sheafra d’Afrique de l’Est. Cette initiative vise à renforcer la stabilité économique et l’intégration entre ses États membres en harmonisant les politiques monétaires et en réduisant les incertitudes liées aux taux de change. Cependant, elle est confrontée à des défis tels que les disparités économiques et la nécessité d’un alignement substantiel des politiques (The Ankole Times).
Défis et considérations
Disparités économiques
L’un des principaux défis liés à l’établissement d’une monnaie commune en Afrique est la disparité économique entre les États membres. Les différences de structure économique, de discipline fiscale et de stabilité macroéconomique compliquent la création d’une politique monétaire unifiée qui convienne à tous les pays membres (Brookings).
Souveraineté et volonté politique
L’adoption d’une monnaie commune exige que les États membres renoncent à un certain degré de souveraineté nationale, ce qui peut être une question litigieuse. Un engagement politique fort et le soutien de l’opinion publique sont essentiels à la réussite de telles initiatives (Brookings).
Les leçons de la zone euro
L’expérience de la zone euro souligne l’importance d’institutions fortes et d’une vision claire de l’intégration régionale. Malgré les difficultés de l’euro, l’engagement politique en faveur d’une Europe unie a joué un rôle clé dans sa mise en œuvre. Un engagement similaire et des institutions solides sont nécessaires à la réussite des projets de monnaie commune en Afrique (Brookings).
Situation actuelle et perspectives d’avenir
Bien que des progrès aient été réalisés, des obstacles importants subsistent avant qu’une monnaie commune à l’échelle du continent ou même de la région puisse être mise en place. Les efforts en cours en Afrique de l’Ouest et de l’Est témoignent d’un engagement fort en faveur de l’intégration régionale, mais la mise en place des conditions économiques et politiques nécessaires sera cruciale pour le succès final de ces initiatives.
En s’attaquant aux disparités économiques, en renforçant l’engagement politique et en tirant les leçons d’autres unions monétaires, l’Afrique peut progresser vers une monnaie commune qui favorise la stabilité économique et l’intégration sur tout le continent.
L’argent mobile à la rescousse ?
Les transactions d’argent mobile en Afrique ont connu une croissance remarquable, atteignant une valeur totale de 1,4 trillion de dollars en 2023. Cela représente une augmentation de 14 % par rapport à l’année précédente, soulignant le rôle croissant des services financiers mobiles sur le continent. L’Afrique subsaharienne, en particulier, a été un moteur important de cette croissance, représentant près des trois quarts des comptes d’argent mobile dans le monde (Broadcast Media Africa).
En Afrique de l’Ouest, des pays comme le Nigeria, le Ghana et le Sénégal ont été à la pointe de cette expansion. Ces pays représentaient collectivement plus d’un tiers des comptes d’argent mobile nouvellement enregistrés et actifs dans le monde en 2023. La croissance de la région a été alimentée à la fois par les opérateurs de réseaux mobiles (ORM) et les fournisseurs d’argent mobile non ORM, qui ont accru la concurrence et la pénétration du marché (Broadcast Media Africa) (McKinsey & Company).
En outre, le Nigéria a connu des progrès substantiels dans les services de paiement numérique, avec un accès à l’argent mobile passant de 21,6 % des adultes en 2010 à 70 % en 2020. Cette croissance a été soutenue par des initiatives gouvernementales telles que la délivrance de licences pour l’argent mobile et le lancement d’un service de cartes nationales afin de réduire la dépendance à l’égard des réseaux de cartes internationaux (GSMA).
Le rapport de la GSMA sur l’état de l’industrie de l’argent mobile souligne que la région reste un acteur clé de l’écosystème mondial de l’argent mobile, le nombre de comptes enregistrés en Afrique de l’Ouest ayant doublé au cours de la dernière décennie (Broadcast Media Africa |) (GSMA).
Interopérabilité de l’argent mobile en Afrique
L’interopérabilité de l’argent mobile en Afrique progresse rapidement, sous l’impulsion de partenariats stratégiques et d’innovations technologiques. L’interopérabilité permet des transactions transparentes entre les différentes plateformes d’argent mobile et les services financiers, ce qui favorise l’inclusion financière et l’intégration économique sur le continent.
Une initiative notable est Mowali, une coentreprise entre Orange et MTN, qui vise à permettre des paiements interopérables dans toute l’Afrique. Mowali permet à l’argent de circuler librement entre les comptes d’argent mobile de n’importe quel opérateur, ce qui simplifie les transactions pour les consommateurs et les commerçants. Cette initiative soutient l’objectif plus large d’accroître l’inclusion financière et de favoriser le développement économique en faisant de l’argent mobile un moyen de paiement universel en Afrique (Newsroom Groupe Orange) (GSMA).
En outre, l’interopérabilité entre les plateformes d’argent mobile et les réseaux de cartes traditionnels s’améliore. Cette intégration permet aux utilisateurs de relier leurs portefeuilles mobiles à des réseaux de cartes tels que Visa et Mastercard, facilitant ainsi les transactions internationales et comblant le fossé entre l’inclusion financière locale et l’accès financier mondial. Cette interopérabilité signifie que les utilisateurs peuvent effectuer des paiements directs à partir de leurs portefeuilles mobiles à des marchands internationaux, ce qui renforce l’utilité des services d’argent mobile (Capital News).
En outre, des solutions technologiques telles que le système d’interopérabilité basé sur le cloud du Ghana démontrent la complexité et le potentiel de ces intégrations. Ces systèmes sont conçus pour permettre des transactions transparentes entre diverses plateformes financières, ce qui favorise l’adoption et l’utilisation des services d’argent mobile sur tout le continent (HPS Worldwide).
Dans l’ensemble, l’interopérabilité de l’argent mobile devrait révolutionner le paysage financier en Afrique, en rendant les services financiers plus accessibles et plus pratiques pour des millions d’utilisateurs.
Avantages et inconvénients de l’interopérabilité de l’argent mobile
L’interopérabilité de l’argent mobile en Afrique présente une série d’avantages et d’inconvénients qui ont un impact sur les utilisateurs, les fournisseurs de services et l’écosystème financier au sens large.
Avantages :
Réduction des coûts : L’interopérabilité réduit le coût des transactions entre les différents réseaux d’argent mobile, éliminant le besoin de fournisseurs tiers et rendant ainsi les transferts moins chers pour les utilisateurs (Asaase Radio).
Accessibilité accrue : Il permet aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir de l’argent par l’intermédiaire de différentes plateformes d’argent mobile, ce qui accroît la commodité et la portée des services financiers. Ceci est particulièrement bénéfique dans les régions où différents fournisseurs dominent les différents marchés (GSMA).
Amélioration de l’inclusion financière : En facilitant l’accès à divers services financiers, l’interopérabilité peut favoriser l’inclusion financière. Un plus grand nombre de personnes peuvent participer à l’économie numérique, en accédant à des services tels que les envois de fonds internationaux, les fiches de paie et les paiements de commerçants (GSMA).
Croissance économique : Une plus grande fluidité financière peut stimuler les activités économiques en facilitant les transactions et la croissance des entreprises. Elle soutient les objectifs économiques plus larges d’augmentation de la productivité et du commerce à travers le continent (Asaase Radio) (GSMA).
Inconvénients :
Coûts de mise en œuvre : La mise en place et la maintenance de systèmes interopérables peuvent être coûteuses. Elle nécessite une infrastructure solide et des investissements importants, ce qui peut constituer un obstacle pour certains fournisseurs d’argent mobile (HPS Worldwide).
Risques pour la sécurité : L’interopérabilité pose de nouveaux défis en matière de sécurité. L’intégration de divers systèmes peut créer des vulnérabilités qui doivent être gérées avec soin pour prévenir la fraude et assurer la protection des données (HPS Worldwide).
Complexité opérationnelle : Garantir une interopérabilité sans faille implique une coordination complexe entre les différents fournisseurs et les organismes de réglementation. Cette complexité peut entraîner des retards et des inefficacités opérationnelles, ce qui a un impact sur l’expérience globale de l’utilisateur (Asaase Radio).
Concurrence sur le marché : Les petits opérateurs d’argent mobile pourraient avoir du mal à rivaliser avec les acteurs plus importants et bien établis qui disposent des ressources nécessaires pour mettre en œuvre des systèmes interopérables et en tirer profit. Cela pourrait conduire à une réduction de la concurrence sur le marché au fil du temps (GSMA).
Faisabilité de l’argent mobile comme monnaie commune pour l’Afrique
L’utilisation de l’argent mobile interopérable comme monnaie commune en Afrique est une perspective prometteuse mais difficile. Les principaux facteurs de faisabilité sont les suivants :
L’état de préparation du marché : Si certains pays africains, comme le Kenya et la Tanzanie, ont fait des progrès considérables en matière d’interopérabilité de l’argent mobile, les niveaux de préparation et d’adoption varient considérablement d’un pays à l’autre du continent. Il est essentiel de garantir un accès généralisé et équitable à des services interopérables (TechCabal).
Intégration économique : Pour que l’argent mobile fonctionne comme une monnaie commune, il faut un haut degré d’intégration économique et de stabilité entre les pays participants. Il s’agit notamment d’aligner les politiques monétaires et de résoudre les problèmes liés aux transactions transfrontalières (Digital Frontiers Institute).
Politique et gouvernance : Une gouvernance et des cadres politiques solides sont essentiels pour soutenir l’interopérabilité des systèmes d’argent mobile et protéger les utilisateurs. Les efforts de collaboration entre les nations africaines, soutenus par les organisations internationales, peuvent aider à mettre en place l’infrastructure et l’environnement réglementaire nécessaires (CSIS).
Analyse
Il ressort de ce qui précède que si l’argent mobile interopérable a le potentiel de servir de monnaie commune et de favoriser l’inclusion financière en Afrique, il faut pour cela surmonter d’importants défis techniques, réglementaires et économiques. Des efforts continus pour améliorer l’infrastructure, harmoniser les réglementations et garantir la sécurité sont essentiels pour concrétiser cette vision. S’il devient réalité, le commerce intra-africain connaîtra une augmentation exponentielle en quelques mois. Cela signifierait que davantage de pays africains feraient facilement des affaires les uns avec les autres, puisque l’argent mobile interopérable faciliterait les transactions transnationales une fois que l’infrastructure nécessaire serait en place. Cela renforcerait la position mondiale de l’Afrique en termes de commerce, puisque plusieurs pays pourraient facilement collaborer pour faire des affaires avec des partenaires étrangers sans les obstacles que représentent les différentes monnaies, leur valeur relative et leur convertibilité.