Selon l’Encyclopaedia Britannica, la démocratie est un système de gouvernement dans lequel le pouvoir est confié au peuple. Elle trouve ses racines dans la Grèce antique, plus précisément dans la cité-État d’Athènes, vers le Ve siècle avant notre ère. Le terme vient des mots grecs « demos », qui signifie peuple, et « kratos », qui signifie pouvoir ou règle. Cette première forme de démocratie, connue sous le nom de démocratie directe, permettait aux citoyens de participer directement aux processus de prise de décision. Les éléments clés de la démocratie grecque étaient une assemblée (Ekklesia) : Une institution centrale où les citoyens pouvaient s’exprimer et voter sur diverses questions, y compris les lois et les politiques ; un Conseil (Boule) : Un groupe de 500 citoyens tirés au sort pour gérer les affaires courantes et préparer les questions à soumettre à l’Assemblée ; et des tribunaux (Dikasteria) : Des jurys de citoyens qui traitent les litiges juridiques et veillent à ce que les lois soient appliquées équitablement.
Suivant les traces des Grecs, la République romaine (509-27 av. J.-C.) a introduit un système représentatif avec des représentants élus et une constitution complexe équilibrant les différents éléments de la société. L’Europe du Moyen Âge et de la Renaissance, grâce à des institutions telles que la Magna Carta (1215) en Angleterre, qui limitait le pouvoir du roi et jetait les bases d’un gouvernement constitutionnel, a empêché qu’un vestige essentiel de la démocratie – les droits individuels – ne soit anéanti au Moyen Âge. Au cours du siècle des Lumières, des philosophes comme John Locke, Jean-Jacques Rousseau et Montesquieu ont développé les théories démocratiques en mettant l’accent sur les droits individuels, la séparation des pouvoirs et le contrat social (Stanford Encyclopedia of Philosophy).
Au fil des siècles, des étapes importantes ont été franchies, telles que la Déclaration anglaise des droits (1689), qui a renforcé la souveraineté parlementaire et les droits individuels, suivie par la Déclaration d’indépendance américaine (1776), qui a mis l’accent sur les libertés individuelles et le droit à l’autonomie, puis par la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen (1789), qui a également mis l’accent sur les droits universels et les principes d’égalité et de justice.
Aujourd’hui, ces concepts sont très présents dans la démocratie moderne qui met l’accent sur des élections participatives, libres et équitables, l’État de droit, la protection des droits individuels, la séparation des pouvoirs entre les différentes branches du gouvernement, le pluralisme et l’égalité.
Vue d’ensemble
Selon le rapport sur la démocratie de 2024 du V-Dem Institute, le monde reste presque également divisé entre les démocraties et les autocraties, avec environ 71 % de la population mondiale vivant sous des régimes autocratiques. Cela représente une augmentation par rapport aux 48 % d’il y a dix ans, ce qui indique une évolution significative vers une gouvernance autoritaire dans de nombreuses régions du monde.
Le rapport montre que « l’autocratisation continue d’être la tendance dominante », comme l’Institut l’avait signalé dans ses précédents rapports sur la démocratie. L’Institut a ajouté : « La nouveauté de cette année [2024] est un examen systématique des changements de régime plus précis – les pays qui connaissent un déclin démocratique malgré une amélioration récente (ce que nous appelons les « Bell-turns »), et inversement les pays qui s’améliorent malgré une période récente de déclin (ce que nous appelons les « U-turns ») ».
Le rapport note également : « Cette volatilité est souvent masquée si l’on se contente de calculer la différence entre les niveaux de démocratie actuels des pays et ceux d’il y a dix ans, comme cela a été fait dans les précédents rapports sur la démocratie. Pourtant, la volatilité démocratique des pays présente un intérêt considérable. En particulier, les exemples de pays qui ont mis fin à l’autocratisation et l’ont inversée sont essentiels pour les acteurs pro-démocratiques, qui peuvent en tirer des enseignements. De même, les exemples de pays où la démocratisation s’est rapidement inversée sont autant d’avertissements sur la manière dont la démocratisation peut échouer à s’implanter durablement. Nous pensons que cette nouvelle analyse fournit une description plus nuancée des tendances en matière de changement de régime et informe le lecteur sur la manière dont la démocratisation et l’autocratisation peuvent être stoppées et inversées.
Freedom House fait également état d’un déclin continu de la liberté et des normes démocratiques dans le monde en raison d’élections entachées d’irrégularités et d’une augmentation des conflits armés. Elle indique que les dirigeants autoritaires et les groupes armés contribuent largement à cette tendance, en sapant les processus démocratiques et les libertés civiles dans diverses régions (International IDEA).
Par ailleurs, le rapport mondial sur l’état de la démocratie publié par International IDEA souligne que plus de la moitié des pays étudiés ont connu un recul des indicateurs démocratiques au cours des cinq dernières années. Les principaux problèmes sont l’affaiblissement de l’État de droit, la restriction des libertés et la diminution de la participation politique (International IDEA) (World Population Review).
Aperçu régional
L’Europe et l’Amérique du Nord : Alors que certains pays européens comme le Danemark, l’Irlande et la Suisse maintiennent des normes démocratiques élevées, d’autres, comme les États-Unis, montrent des signes d’érosion en raison de la polarisation politique et des problèmes de gouvernance, ce qui les classe dans la catégorie des « démocraties imparfaites » (World Population Review).
Asie et Pacifique : La région présente un mélange de progrès et de reculs. Des pays comme Taïwan et le Japon sont considérés comme des « démocraties à part entière », mais d’autres luttent contre l’instabilité politique et des libertés civiles limitées (International IDEA) (World Population Review).
Afrique et Amérique latine : Plusieurs pays de ces régions connaissent des turbulences politiques et des reculs démocratiques, exacerbés par des coups d’État et des régimes autocratiques. Toutefois, certaines nations, comme le Costa Rica et l’Uruguay, continuent d’enregistrer de bons résultats (International IDEA) (World Population Review).
Brève histoire de la démocratie en Afrique
Systèmes précoloniaux : Avant l’avènement de la colonisation européenne, l’Afrique connaissait divers systèmes de gouvernance, notamment des royaumes et des empires centralisés tels que l’empire Ashanti en Afrique de l’Ouest et le royaume Zoulou en Afrique australe, qui disposaient tous deux de conseils consultatifs et d’organes de consultation. En revanche, les sociétés décentralisées, comme les Igbo au Nigeria, pratiquaient des formes de démocratie directe par le biais d’assemblées villageoises. Ces systèmes traditionnels ont joué un rôle crucial dans la gestion des affaires locales et le maintien de l’ordre social (International IDEA, Global State of Democracy Report).
L’impact colonial : La colonisation européenne, qui a commencé pour de bon à la fin du XIXe siècle et s’est poursuivie jusqu’au milieu du XXe siècle, a imposé un régime autocratique sur tout le continent, marginalisant les systèmes de gouvernance indigènes. Des puissances coloniales comme la Grande-Bretagne, la France et la Belgique ont mis en place des administrations autoritaires qui ont perturbé les structures politiques locales et imposé de nouvelles frontières, souvent sans tenir compte des divisions ethniques et culturelles (Freedom House, Freedom in the World).
L’ère postcoloniale
Vague d’indépendance : La période des années 1950 et 1960 a été marquée par une vague de mouvements d’indépendance à travers l’Afrique. Des personnalités telles que Kwame Nkrumah au Ghana, Jomo Kenyatta au Kenya et Julius Nyerere en Tanzanie ont d’abord promu des idéaux démocratiques. Cependant, l’ère post-coloniale est rapidement devenue tumultueuse, de nombreuses nouvelles nations adoptant des États à parti unique ou des dictatures militaires alors qu’elles étaient confrontées à des défis internes, à des conflits ethniques et à la géopolitique de la guerre froide (Banque mondiale, indicateurs de gouvernance).
Coups d’État militaires et autoritarisme : Des années 1960 aux années 1980, de nombreux pays africains ont connu des coups d’État militaires et la montée de régimes autoritaires. Le Nigeria, par exemple, a connu plusieurs coups d’État militaires, tandis que Mobutu Sese Seko a instauré un régime dictatorial de longue durée au Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo) (Institut V-Dem, rapports sur la démocratie).
Mouvements de démocratisation
Fin du 20e siècle : La fin des années 1980 et le début des années 1990 ont marqué une période importante de démocratisation, influencée par la fin de la guerre froide et les pressions internes et externes croissantes en faveur de réformes politiques. Des pays comme le Bénin (1991), l’Afrique du Sud (1994) et le Ghana (1992) ont organisé des élections multipartites et ont évolué vers une gouvernance plus démocratique. La fin de l’apartheid en Afrique du Sud a été un événement marquant, qui a conduit à la mise en place d’un gouvernement démocratique sous la direction de Nelson Mandela (Freedom House, Freedom in the World).
Défis et progrès : Le processus de démocratisation a été inégal, certains pays réalisant des avancées significatives tandis que d’autres subissent des revers. Le Botswana et l’île Maurice, par exemple, sont souvent cités comme des démocraties stables, alors que des pays comme le Zimbabwe et l’Érythrée sont confrontés à des défis permanents liés à la répression politique et à l’absence de libertés démocratiques (International IDEA, Global State of Democracy Report).
21ème siècle et développements contemporains
Résurgence de l’autoritarisme : Le début du 21e siècle a vu une résurgence des tendances autoritaires dans certains pays africains. Les dirigeants de l’Ouganda et du Rwanda, par exemple, ont manipulé les constitutions pour prolonger leur mandat, sapant ainsi les principes démocratiques (Banque mondiale, indicateurs de gouvernance).
Soulèvements populaires et réformes : Le printemps arabe de 2011 a eu un impact significatif sur l’Afrique du Nord, conduisant au renversement de dirigeants de longue date en Tunisie, en Égypte et en Libye. Si la Tunisie a réussi sa transition vers un gouvernement démocratique, d’autres pays ont été confrontés à une instabilité persistante. Les efforts pour renforcer la gouvernance démocratique se poursuivent, avec des organismes régionaux comme l’Union africaine qui promeuvent les principes démocratiques à travers des cadres comme la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (Institut V-Dem, Rapports sur la démocratie).
Des luttes incessantes : Malgré certains progrès, de nombreuses nations africaines restent confrontées à des problèmes tels que la corruption, la fraude électorale et la violence politique. Les efforts visant à soutenir les institutions démocratiques et les réformes de la gouvernance se poursuivent, avec des degrés de réussite variables sur le continent (International IDEA, Global State of Democracy Report).
La situation en Afrique de l’Ouest
L’Afrique de l’Ouest a connu un mélange de progrès et de reculs démocratiques. Des pays comme le Ghana, le Sénégal et le Cap-Vert ont fait des progrès significatifs dans la consolidation de la gouvernance démocratique, en organisant des élections régulières et généralement crédibles. À l’inverse, des pays comme le Mali, la Guinée, le Burkina Faso et le Niger ont connu un recul démocratique, les récents coups d’État militaires ayant perturbé la stabilité politique et les processus démocratiques (Freedom House, Freedom in the World).
Coups d’État récents dans la région de la CEDEAO
Mali (2020 et 2021)
Coup d’État de 2020 : Le 18 août 2020, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta est renversé par un groupe d’officiers militaires, invoquant le mécontentement généralisé de la population face à la corruption du gouvernement, à la mauvaise gestion économique et à la détérioration de la situation sécuritaire due aux conflits en cours avec les groupes djihadistes. Le coup d’État a été mené par le colonel Assimi Goïta et le Comité national pour le salut du peuple (CNSP). À la suite du coup d’État, M. Keïta a démissionné et dissous le parlement (Al Jazeera, Mali Coup ; BBC News, Mali Coup).
Coup d’État de 2021 : Un second coup d’État a eu lieu le 24 mai 2021, lorsque le colonel Goïta a arrêté le président de transition et le premier ministre, invoquant le fait qu’ils ne l’avaient pas consulté au sujet d’un remaniement ministériel. Cela a aggravé la crise politique au Mali, conduisant la CEDEAO et l’Union africaine à suspendre l’adhésion du pays et à imposer des sanctions (Reuters, Mali Second Coup ; France 24, Mali Coup).
Guinée (2021)
Coup d’État de septembre 2021 : Le 5 septembre 2021, le président guinéen Alpha Condé est renversé par l’armée, dirigée par le colonel Mamady Doumbouya. Le coup d’État fait suite à un mécontentement généralisé de la population à l’égard du gouvernement d’Alpha Condé, en particulier après qu’il a modifié la constitution pour s’assurer un troisième mandat controversé. Doumbouya a invoqué la mauvaise gestion économique et les violations des droits de l’homme pour justifier le coup d’État. La CEDEAO a réagi en suspendant l’adhésion de la Guinée et en appelant à un retour à l’ordre constitutionnel (BBC News, Guinea Coup ; Al Jazeera, Guinea Coup).
Burkina Faso (2022)
Coup d’État de janvier 2022 : Le 24 janvier 2022, le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est renversé par l’armée, dirigée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Le coup d’État est motivé par la frustration suscitée par la gestion par le gouvernement de l’insurrection islamiste, qui a entraîné d’importantes pertes en vies humaines et des déplacements de population. La junte militaire, qui se fait appeler Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), prend le contrôle du pays. La CEDEAO a suspendu le Burkina Faso et a appelé à un retour rapide à l’ordre constitutionnel (Reuters, Burkina Faso Coup ; France 24, Burkina Faso Coup).
Niger (2023)
Coup d’État de juillet 2023 : Le 26 juillet 2023, le président du Niger, Mohamed Bazoum, est renversé par des membres de la garde présidentielle, dirigés par le général Abdourahmane Tchiani. Les putschistes ont justifié leur action par la détérioration des conditions de sécurité et la corruption du gouvernement. Le coup d’État a suscité une large condamnation internationale et a conduit la CEDEAO à imposer des sanctions économiques et à exiger le rétablissement du président Bazoum (The Guardian, Niger Coup ; BBC News, Niger Coup).
Réponses régionales et internationales
CEDEAO : La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a toujours condamné ces coups d’État et a pris des mesures telles que la suspension de l’adhésion des pays concernés et l’imposition de sanctions économiques. La CEDEAO s’est également engagée dans des efforts diplomatiques de médiation et de rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ces pays (CEDEAO, Démocratie et gouvernance).
Communauté internationale : L’Union africaine, les Nations unies et divers gouvernements internationaux ont condamné les coups d’État et appelé à la restauration de la gouvernance démocratique. Ces organisations ont également soutenu les efforts régionaux visant à stabiliser et à soutenir les processus démocratiques en Afrique de l’Ouest (Source : Nations unies, Déclarations des Nations unies sur les coups d’État en Afrique de l’Ouest).
Par la suite, le Mali, le Niger et le Burkina Faso se sont transformés en Alliance des États du Sahel et ont confirmé leur sortie de la CEDEAO en formant la Confédération des États du Sahel, une union politique et économique. Cette initiative, officialisée en juillet 2024, s’appuie sur l’Alliance des États du Sahel (AES), établie en tant que pacte de défense mutuelle en 2023 pour contrer les menaces des insurrections islamistes et favoriser la stabilité régionale et la coopération économique.
La création du SOC a été motivée par plusieurs facteurs clés :
1. Développement économique : Les pays membres sont parmi les plus pauvres du monde, avec des économies fortement dépendantes de l’agriculture. En mettant en commun leurs ressources et en favorisant l’intégration économique, ils visent à stimuler le développement et à réduire la pauvreté (Policy Center) (AOL.com).
2. Préoccupations en matière de sécurité : Les menaces persistantes des militants islamistes ont nécessité une réponse militaire coordonnée. La force conjointe mise en place par les trois États vise à renforcer leurs capacités de sécurité collective (Policy Center) (AOL.com).
3. Stratégie géopolitique : La CSS vise à réduire sa dépendance à l’égard des puissances occidentales, en particulier à la lumière des relations tendues avec la CEDEAO, qui a imposé des sanctions à la suite des coups d’État dans ces pays. Il cherche plutôt à établir un nouvel ordre régional indépendant de toute influence étrangère (Policy Center) (AOL.com).
Le CSS prévoit de créer une union économique et monétaire, avec des propositions incluant une nouvelle monnaie appelée « Sahel ». Cette union vise également à coordonner les actions diplomatiques et à investir dans des secteurs stratégiques tels que les mines, l’énergie et l’agriculture (Policy Center).
Bien que la CSS représente un changement significatif dans les alliances régionales, son succès est confronté à plusieurs défis. Il s’agit notamment de la nature transitoire des gouvernements militaires actuels, de l’instabilité politique potentielle et de la nécessité de mettre en place des cadres juridiques et institutionnels pour soutenir la confédération (Policy Center) (AOL.com).
Comment la Confédération des États du Sahel menace la démocratie en Afrique de l’Ouest
Saper les normes démocratiques régionales
La CSS représente une menace importante pour les normes démocratiques en Afrique de l’Ouest. Cette nouvelle alliance rejette les principes et les institutions démocratiques défendus par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). En formalisant leur union, ces pays s’éloignent de l’engagement collectif en faveur de la gouvernance démocratique, de l’intégrité électorale et des règles constitutionnelles que la CEDEAO promeut depuis des décennies (Policy Center) (AOL.com).
Légitimer le régime militaire
La création de la CSS légitime effectivement le régime militaire dans ses États membres, créant ainsi un dangereux précédent pour les autres pays de la région. Cette décision sape les efforts déployés par la CEDEAO et la communauté internationale pour rétablir l’ordre constitutionnel et la gouvernance démocratique à la suite des coups d’État dans ces pays. Les juntes du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont résisté aux pressions extérieures pour revenir à un régime civil, ce qui enhardit d’autres acteurs militaires potentiels de la région à considérer des prises de pouvoir similaires comme viables et durables (Policy Center) (AOL.com).
Déstabiliser les efforts d’intégration régionale
Le retrait de la CSS de la CEDEAO et le rejet de ses principes menacent de déstabiliser les efforts d’intégration régionale déployés au cours des 50 dernières années. La CEDEAO, créée pour promouvoir la coopération économique, la stabilité politique et la gouvernance démocratique, est aujourd’hui confrontée au défi d’une région fragmentée aux idéologies politiques divergentes. La désintégration de l’unité régionale entrave les efforts de collaboration visant à relever des défis communs tels que le développement économique, la sécurité et le progrès social (Policy Center) (AOL.com).
Renforcement de l’influence autoritaire
Les pays du CSS se sont de plus en plus alignés sur des acteurs internationaux non démocratiques, en particulier la Russie, au détriment des alliés occidentaux traditionnels comme la France et les États-Unis. Ce changement indique une évolution stratégique vers une influence autoritaire, qui peut éroder davantage les valeurs démocratiques dans la région. Le renforcement des liens avec la Russie, connue pour son soutien aux régimes autocratiques, représente un défi direct pour les efforts occidentaux visant à promouvoir la démocratie, les droits de l’homme et la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest (Policy Center) (AOL.com).
Implications pour les droits de l’homme et les libertés civiles
L’enracinement des régimes militaires au sein de la CSS menace d’exacerber les violations des droits de l’homme et de restreindre les libertés civiles. Les gouvernements militaires privilégient généralement la sécurité et le contrôle sur les libertés individuelles et la participation démocratique. Les rapports émanant de ces pays font état d’une répression croissante de la dissidence, d’une suppression de la liberté d’expression et d’une limitation de l’opposition politique, qui se poursuivront probablement dans le cadre de la CSS. Cette tendance met en péril les progrès réalisés en matière de droits de l’homme et de gouvernance démocratique en Afrique de l’Ouest au cours des dernières décennies (Policy Center) (AOL.com).